Il a appelé à l’ouverture d’une “négociation pour parvenir à la paix”, assurant que l’Amérique latine “s’assiérait autour de la table”. “La morale exige que nous réclamions la paix”, a-t-il insisté. “Il est important de réévaluer le mot paix même quand on peut penser qu’il est ingénieux d’exiger la paix”, car il n’y a “rien de plus révolutionnaire que d’exiger la paix”. Lire aussi Guerre en Ukraine : pourquoi la Russie annonce qu’elle quitte Kherson Son homologue bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, qui préside actuellement la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a déploré que “pour la communauté internationale, la seule chose à l’ordre du jour” soit “le conflit entre l’Ukraine et la Russie”, alors qu’il sont de multiples guerres en Afrique. Cependant, “j’ai l’impression que s’il y avait un dialogue sérieux, la guerre pourrait se terminer très rapidement”, a-t-il ajouté.
“Frère Macron”
Il est revenu sur sa rencontre à Moscou avec Vladimir Poutine fin octobre. Selon lui, le président russe lui a dit de faire “un gros câlin” au “frère de Macron”, et s’est montré prêt pour un dialogue. A Kyiv, le dirigeant de la CEDEAO a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky. “J’ai dit à Zelensky +tu dois parler à Poutine+”, “j’ai eu l’impression que Poutine était sérieux”, a encore expliqué Umaro Sissoko Embalo. Il a confirmé que le président russe lui avait également dit que “Macron était important pour mettre fin à la guerre”. Ces dirigeants, invités par le président français, apportent de l’eau à son moulin. Emmanuel Macron tient depuis des mois une certaine musique à part dans le camp occidental, affirmant la nécessité d’aboutir enfin à la “paix” négociée entre Ukrainiens et Russes – “quand le peuple ukrainien et ses dirigeants décideront, dans les conditions qu’ils auront décidées”. . Ces appels à la négociation ont fortement perturbé l’Ukraine. Récemment, le chef d’état-major américain, le général Mark Milley, a également déclaré qu’il espérait que des pourparlers mettent fin au conflit, une victoire militaire qui, selon lui, n’est possible ni pour Moscou ni pour Kyiv.