“Nous ne nous attendons pas à une forte augmentation du chômage comme nous l’avons vu lors des précédentes récessions. » — Une citation de Tiff Macklem, gouverneur de la Banque du Canada M. Macklem s’adressait aux étudiants et aux chercheurs de la Toronto Metropolitan University. Nous ne nous attendons pas à un taux de chômage historiquement élevé. Le gouverneur a affirmé que le faible taux de chômage actuel du Canada était insoutenable et a contribué à la plus forte inflation observée depuis des décennies. Selon lui, le marché du travail canadien doit se rééquilibrer pour stabiliser l’inflation. Le taux de chômage du Canada est resté stable à 5,2 % le mois dernier, l’économie canadienne ayant surpris les prévisionnistes en ajoutant plus de 100 000 emplois. Ces chiffres élevés sont intervenus après quatre mois de pertes d’emplois ou de faible croissance de l’emploi. M. Macklem a souligné que les entreprises qui luttent pour trouver des travailleurs ne peuvent pas répondre à la demande de biens et de services dans l’économie, ce qui alimente la hausse des prix. « Les pressions sur le marché du travail sont un signe du déséquilibre généralisé entre l’offre et la demande qui alimente l’inflation et nuit à tous les Canadiens. » — Une citation de Tiff Macklem, s’exprimant lors du Forum des politiques publiques à Toronto Ce déséquilibre, a-t-il poursuivi, est en partie attribuable à une population vieillissante qui augmente les niveaux de retraite ainsi qu’à une faible immigration pendant la pandémie. Pour que la demande et l’offre s’alignent, Macklem a déclaré qu’un ralentissement était nécessaire. Qu’est-ce que cela signifie pour les travailleurs canadiens? Évidemment, un tel ajustement ne sera pas indolore, a-t-il poursuivi. En réponse au dernier rapport sur l’emploi de Statistique Canada, Macklem a déclaré qu’il n’est pas inhabituel de voir des fluctuations dans le nombre d’emplois mensuels. Ce dont je me souviens des derniers mois, c’est que nous continuons d’avoir une économie avec une demande excédentaire.
Il ne remplace pas les taux d’intérêt
Dans son discours, le gouverneur a prédit que les politiques qui augmentent le nombre de travailleurs disponibles contribueront à réduire l’inflation, notant que l’immigration en faisait partie. D’autres politiques, telles que l’amélioration de la garde d’enfants universelle, contribueront à augmenter le pourcentage de femmes dans la population active, mais elle a noté que cela prendra du temps. Cependant, le gouverneur a souligné que ces politiques ne remplacent pas l’utilisation des taux d’intérêt pour ralentir la demande dans l’économie ainsi que l’inflation. Les nouveaux travailleurs gagneront de nouveaux revenus et il y aura plus de dépenses dans l’économie, a déclaré Macklem. C’est pourquoi l’augmentation de l’offre, bien qu’étant un outil précieux, ne peut remplacer l’utilisation de la politique monétaire pour modérer la demande et la rééquilibrer avec l’offre. Le mois dernier, la Banque du Canada a relevé son taux directeur pour la sixième fois consécutive cette année. La banque centrale a signalé qu’elle approchait de la fin de ce qui a été l’un des cycles de hausse des taux les plus rapides de son histoire. Les économistes s’attendent à une ou deux autres hausses de taux. Les hausses de taux sont une réponse à l’inflation, qui a atteint son plus haut niveau en près de quatre décennies. En septembre, l’inflation annuelle était de 6,9 %, bien au-dessus de l’objectif de 2 % de la banque centrale. Cependant, il n’a cessé de baisser depuis qu’il a culminé à 8,1 % en juin. Statistique Canada publiera mercredi son nouveau rapport sur l’indice des prix à la consommation, qui fera la lumière sur l’évolution de l’inflation en octobre. Macklem a déclaré que la banque centrale accordera une attention particulière aux indicateurs d’inflation de base, qui ont tendance à être moins volatils que l’inflation globale.